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Infos france: París Galán, la drag-queen folklorique

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Drag-queen, activiste LGBT, figure du folklore, París Galán a mille visages qu’il a su conjuguer depuis plusieurs décennies, dans un pays encore très conservateur, la Bolivie. Il est à l’origine, avec quelques amis, de la Famille Galán, qui a été accueilli dans son sein de jeunes hommes gays pratiquant le transformisme. Aujourd’hui, il porte en pleine lumière, et lors d’événements traditionnels, l’esthétique drag-queen.

De notre correspondant à La Paz,

Son prénom de scène, c’est la France qui lui a inspiré, car Paris ya fait une partie de ses études. Sa maîtrise de la langue de Molière est excellente, mâtinée parfois de quelques expressions en espagnol. Il confie « aimer sincèrement la culture française » et sa maison est parsemée de tours Eiffel et autres symboles de l’Hexagone. S’il est aussi guide de tourisme pour les francophones venus visiter la Bolivie, la vie de ce linguiste est résolument tournée vers son pays, ses racines et ses traditions.

Né Carlos Parra, à Oruro, il y a 55 ans, Paris est issu d’un milieu modeste. Sa mère était une cholitaune femme autochtone qui portait les polleras, les multiples jupons traditionnels. Il (ou elle, le pronom lui est égal) est si attaché aux symboles nationaux qu’il voulait s’appeler « vigogne » sur scène, « vigogne », du nom de ce camélidé des Andes, cousin du lama. « Mais je savais que les « folles » allaient se moquer de moidit-il en riant. C’est comme ça, l’ambiance entre nous. Si je choisissais comme nom de scène vigogne, elles allaient m’appeler lama, c’est sûr ». Alors, il choisira Paris, la Ville Lumière.

« Le folklore a toujours fait partie de ma vie »

Aujourd’hui, c’est sous le nom de Paris Galán qu’il danse au carnaval d’Oruro, et lors d’autres événements folkloriques. La danse, c’est l’un des piliers de sa vie, l’une de ses passions. « Le folklore a toujours fait partie de ma vie, depuis tout petit », explique-t-il. À Oruro, tout le monde danse ». Oruro, où un lieu le défilé traditionnel le plus réputé du pays, l’un des carnavals les plus importants du continent.

Cette année, son costume – qu’il a lui-même dessiné – était noir et orange, un pantalon près du corps accompagné de guêtres brillantes, un bustier en dentelle sous un boléro brodé. Difficile de passer à côté pour les quelque 400 000 visiteurs du carnaval. Avec le « bloque Chukuta » (la troupe d’une trentaine de personnes qu’il dirige), París danse la kullawada, la danse des tisserands. Il tient le rôle de Whapuri, un personnage tombé dans l’oubli et qu’il a fait revivre, dont l’esthétique est désormais très proche de celle du drag. Ce sont les Whapuri Galunn : faux cils, bottes à talons, maquillage, paillettes et sequins en font une figure à part entière du carnaval d’Oruro, désormais reconnue par tous. Ils sont d’ailleurs quelques-uns à descendre des gradins pour se faire prendre en photo, fièrement, à ses côtés.

Sur la trentaine de danses représentées chaque année lors de cet événement traditionnel, les personnages masculins adoptent généralement des postures « adaptées » à leur genre : viriles, puissantes. Paris et ses whapuris osent, quant à eux, des pas élégants, plus subtils, qui pourraient être considérés comme « plus féminins ». « Mais des hommes qui dansent avec des manières de femmes, ce n’est pas nouveau », s’empresse d’expliquer París. « Dans les années 1960, 1970, les femmes ne pouvaient pas participer au carnaval, car c’était mal vu, elles auraient été empêchées comme des filles faciles. » Alors à l’époque, ce sont les hommes qui endossent les rôles féminins « sans que cela n’ait rien à voir avec leur sexualité », précise Paris ; les gestes et les postures sont exagérés pour simuler la « féminité ».

Quelques hommes gays pratiquant le transformisme y voient alors l’opportunité de se montrer en plein jour. « J’avais quoi, cinq, six ans, et je me rappelle très bien être assis et regarder le défilése souvient Paris, avec nostalgie. Et je voyais passer ces personnages féériques, indescriptibles. Ils avaient les cheveux orange, jaunes ou roses, des seins voluptueux, des ongles énormes, des faux cils. Et un jour, ma mère m’a dit : « Attention, ce sont des hommes ». »

« C’était de la folie dans les gradins quand on nous voyait passer »

Bien des années plus tard, Paris est un jeune homme gay qui pratique le transformisme dans les boîtes de nuit de La Paz, avec trois amis. Le jour où une amie leur propose de danser à Oruro, ils n’hésitent pas et se lancent. « Nous avions brodé nous-mêmes nos costumes, jour et nuit, avant le carnaval. Ils étaient superbes. Nous avons eu beaucoup de succès ce jour-là, c’était de la folie dans les gradins quand on nous a vu passer », raconte-t-il.

Plus de deux décennies plus tard, le public assiste avec impatience au passage de la « famille Galán ». Dans cet événement dédié à la Vierge, où des milliers de danseurs défilent mus par la foi, il y a désormais une place pour les Whapuris Galunn, des hommes qui aiment les hommes, qui se disent parfois « elles », qui se maquillent et qui se complètent comme une famille. Une famille choisie, qui accueille ceux que la société rejette souvent.

Plusieurs jeunes hommes homosexuels ou trans y ont trouvé refuge au fur et à mesure des années, venant ainsi agrandir la tribu. Le sida en a emporté quelques-uns. Aujourd’hui, des dissensions internes – les disputes existantes dans toutes les familles – ont fait « exploser » la famille Galán, mais Paris considère toujours qu’il représente ce clan, gardant ce rôle d’accueil et d’écoute. Il est d’ailleurs présent au sein de plusieurs institutions publiques chargées de la protection des droits LGBT, en tant que membre fondateur de cette famille « trans » : transformiste et transgressive.

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